Le week-end dernier, la Fête du Vin 2022 battait son plein. Les festivités étaient bien là et les retrouvailles avec le grand public ont mis du baume au cœur à une profession encore durement touchée par les aléas climatiques. Cette fois, c'est la grêle qui a frappé plusieurs appellations bordelaises, réduisant parfois tout le travail de l'année à néant en quelques minutes. Du côté de la Cité du Vin, une exposition sur les vignerons du photographe Yann Arthus-Bertrand a ouvert ses portes au public.
Bordeaux : la grêle dévaste les vignes
Comme souvent à cette période, la grêle est venue frapper à deux reprises le vignoble bordelais au mois de Juin. Si la succession de ces événements, que ce soit la grêle ou le gel, n'est pas une surprise, sa réalité est durement vécue par les viticulteurs qui rencontrent toujours la même problématique avec les assurances. Ces dernières ne jouent pas vraiment le jeu selon Bernard Farges , Président du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux, CIVB. Au final, les viticulteurs ne peuvent plus s'assurer et sont dépourvus quand ils sont frappés comme ces dernières semaines. Les problématiques d'assurances sont les Arlésiennes des viticulteurs mais, finalement, aucun accord permettant à tous d'être bien assurés n'a jamais été trouvé.
Plus les sinistres sont importants et récurrents, plus le coût des assurances remet en jeu la rentabilité des vignobles qui sont aussi, rappelons-le, des entreprises. Ce sont les zones de Sainte-Foy-La-Grande, du Médoc et du Blayais qui ont été les plus touchées par des grêlons qui avaient parfois la taille de balles de golf. Certains vignobles ont été totalement détruits. Les estimations parlent de 14 000 hectares touchés, soit pratiquement 10 % du Bordelais. Il faudra attendre encore pour connaître les dégâts et le coût économique de ce qui est un nouveau désastre pour les vins de Bordeaux.
Et si personne ne peut protéger les cultures, parce qu'on peut parler aussi des céréales et des arbres fruitiers, des épisodes de grêles, il faudra faire face à cette urgence climatique en permettant à tous de profiter d'un système d'assurance adapté et à la hauteur d'un enjeu qui n'est rien d'autre que la survie des vignobles...
Yann Arthus-Bertrand photographie les vignerons de Blaye
L'histoire a commencé à Blaye dans l’appellation Blaye Côtes de Bordeaux. Très active sur la communication, l'appellation cherchait à mettre un visage sur ses Châteaux, les vignobles et le vin de l'appellation. Quitte à être dans le cliché, le vigneron préfère vivre dans l'ombre de ses vins et de ses pieds de vigne. Pour l'attirer sous les feux de la rampe, il faut un salon des vins où il va faire goûter son vin et partager la passion de son métier avec ses clients.
Alors, il faut bien un grand nom pour que le vigneron se prête à un jeu de portraits. Yann Arthus-Bertrand a planté sa tente et son cadre à Blaye durant trois jours. Il a tiré le portrait des vignerons, mais aussi des familles. 70 clichés ont été sélectionnés pour faire partie de cette exposition gratuite à la Cité du Vin ! Profitez-en pour découvrir l'exposition Picasso qui sera clôturée le 28 août.