Le Cognac ne se présente plus. Cette eau-de-vie de vin a conquis le monde et participe, elle aussi, à l'aura des vins du sud-ouest. Particulièrement touchées par la taxe Trump, les maisons de Cognac se sont réjouies, comme tout le monde du vin européen, de la suspension de cette taxe pour les quatre prochains mois. C'est l'occasion, cette semaine, de vous emmener dans le monde du Cognac qui est un haut lieu de l'œnotourisme en Nouvelle-Aquitaine.
Le retour des haies dans le cognaçais
Les haies ont très longtemps été un élément naturel de la campagne française. La mécanisation et l'industrialisation de l'agriculture ont bouleversé le paysage avec le rassemblement des terres et le besoin d'avoir plus d'espaces pour faciliter le passage des machines. Aujourd'hui, les agriculteurs et les viticulteurs reviennent sur cette méthode et recommencent à planter des haies. Les études des scientifiques ont démontré l'intérêt de revenir à cette méthode ancestrale. En effet, les haies sont un élément de structuration des parcelles et permettent l'écoulement des eaux de ruissellement tout en limitant le lessivage des sols. Elles contribuent aussi au développement de tout un écosystème qui va être une véritable barrière à tous les prédateurs naturels des vignes.
Dans le cognaçais, les viticulteurs réintroduisent les haies dans les vignes. Après avoir recherché les essences locales, un vigneron d'Ambleville a planté plus de 300 arbres en choisissant, avec stratégie, le positionnement de la future haie. Les berges d'un cours d'eau seront ainsi renforcées et permettront le retour de la biodiversité. À Rouillac, c'est 1,2 km de haies qui vont être plantées autour de trois parcelles de vignes. Elle sera constituée de chênes, peupliers, aubépines et prunelliers. Cette initiative a été adoubée par l'association Prom'haies qui est venue conseiller les deux vignerons pour les aider à bien délimiter le lieu de la plantation et à bien choisir les essences. Les plants utilisés proviennent tous de Poitou-Charentes. Pour encourager les viticulteurs à replanter des haies, les aides de la région ne sont pas négligeables avec une prise en charge de 70 % de la facture.
Un cognac vendu 47 000 euros
Un cognac de 1777 s'est vendu pour la modique somme de 47 000 euros lors d'une vente aux enchères sur le site Whisky. Auction. Mis en tonneau de chêne sous Louis XV, il a été élevé durant un siècle avant d'être transféré dans une dame-jeanne. Il sera ensuite mis en bouteille en 1936. Ce cognac a été élevé dans la propriété Yvon, aujourd'hui Claoué Morton, situé dans l'AOC Grand-Champagne. Cette bouteille appartenait à Jacques Hardy, de la maison éponyme, connu pour sa collection de cognac rare. C'est sa petite-fille qui en a hérité avant de la proposer aux enchères.
Il faut savoir que ce genre de Cognac sont des objets de collection et qu'ils ne se dégustent pas.
