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La grêle est l'un des ennemis les plus redoutables des vignerons. Dans le sud-ouest, elle est particulièrement fréquente et dévastatrice ces dernières années comme au printemps 2020 ou en 2018. S'il est impossible de dicter ses lois aux caprices de la nature, il est possible de s'y adapter pour tenter d'éviter les dégâts qui peuvent mettre en péril la survie d'un viticulteur.

Cette relation duale avec la météo est inscrite dans l'ADN de ceux qui travaillent la terre. L'amélioration sensible des données météo permet aujourd'hui d'anticiper les vagues de grêle et donc de tenter de protéger les vignes. Des techniques ont émergé avec plus ou moins de succès. En voici quelques unes !

 

Trois grandes techniques pour protéger les vignes de la grêle

Le canon à grêle existe depuis les années 70. Le principe est de créer une onde sonique qui va protéger les raisins. Le viticulteur peut désormais déclencher le canon depuis son smartphone. La problématique de ce système, c'est que son efficacité n'a jamais été démontrée par une étude scientifique et que ces 130 décibels créent une pollution sonore source de vive tension entre les viticulteurs et la population locale.
Le ballon anti-gréle, c'est une sorte de petite montgolfière qui est chargée de sel d’aluminium. Combinée à une torche,elle sera lancée dans les nuages de grêle. La torche s'embrasera automatiquement quand elle sera arrivée à la bonne altitude. Cette technique va permettre de réduire sensiblement la taille des plus gros grêlons et transformer en pluie les plus petits. La fiabilité dépend d'une part de la précision des prévisions météo et de la taille des grêlons.
Le filet anti-grêle permet de protéger la vigne en l'enrobant d'ans un filet qui va faire office de bouclier. Efficace, cette technique est très onéreuse et demande beaucoup de ressources humaines.

 

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Saint-Émilion : Contre la grêle, L'union fait la force

Les 900 vignerons adhérents du Conseil des Vins de Saint-Émilion vont voter pour une stratégie globale qui sera basée sur la technologie du ballon ani-gréle. Les appellations Saint-Émilion, Saint-Émilion Grand Cru, Puisseguin Saint-Émilion et Lussac Saint-Émilion veulent s'unir pour faire face aux coûts de cette technologie qui, aujourd'hui, permettrait de limiter le risque de 70 %. Le coût estimé est de 500 000 euros pour protéger le Saint-Émilionnais. 37 lanceurs de torches de sels hygroscopiques attachés à des ballons d'hélium seront positionnés sur les différentes parcelles afin de créer un bouclier gigantesque. Le système sera semi-automatique. L'organisation souhaite utiliser ce système pour faire baisser les assurances anti-grêles qui grèvent sensiblement les comptes d'exploitation.

Nul doute que ce système global sera observé partout en France. Si les résultats sont à la hauteur des attentes, on pourrait voir cette idée se disséminer partout en France, voir au-delà de nos frontières.