Si Aliénor d'Aquitaine a joué un rôle majeur dans le développement commercial des vins de Bordeaux à partir du 12e siècle... le rôle et l'influence des femmes tendent aujourd'hui à devenir de plus en plus importants...
Ne parlez pas de vin « féminin »
Le vin de Bordeaux est riche de milles et une nuances qu'il est même parfois difficile de qualifier. Les parcours que vous trouverez dans nos itinéraires de vins vous montreront la richesse du terroir et les Grand Cru de la région. Pourtant, vous ne trouverez pas de vin féminin, mais du vin fait par des femmes. Ce vin a de la personnalité, il peut être aussi tannique ou délicat que celui d'un vigneron. Le goût des femmes en vin ne se résume pas à un rosé ou à un blanc sucré de Sauternes. En ce mois de mars qui porte la Journée des femmes, il est temps d'oublier cette vision sexiste du vin. À Bordeaux, les femmes font, goûtent et vendent le vin du terroir bordelais. Le concept de vin féminin est un cliché suranné. Le vin fait par des femmes est une réalité d'aujourd'hui et une banalité de demain.
Bordeaux 25 % de viticultrice
On est loin de la parité, mais c'est un bon de géant dans un monde qui, pendant des siècles, était la chasse presque gardée des hommes. Évidemment, on pense au Château Haut-Guillebot dans notre Itinéraire Entre-deux-Mers qui, en plus, d'offrir un très bon vin nous propose l'exemple du matriarcat dans le vignoble bordelais. On ne parle pas d'une viticultrice, mais de sept générations de femmes qui se lèguent un terroir, un savoir-faire qu'elles font grandir pour le plus grand plaisir de nos papilles. Le Château Haut-Guillebot, c'est un peu le château des amazones. Plus loin, dans notre "Itinéraire Médoc", on retrouve un Château né en 1860 (Chateau Saint-Christoly) qui est aujourd'hui l'écrin de Cathy et Sandrine Herault... ou tout près de Blaye avec Corinne Chevrier au Chateau Bel-Air la Royère. Ce ne sont que trois exemples dans un métier qui se féminise de plus en plus.
Œnologie et la parité
L'art de lire un vin dans toute sa subtilité n'a jamais été réservé aux hommes, mais en faire son métier oui. C'est en 1955 que deux femmes vont être sélectionnées dans une prestigieuse formation d'œnologie. Aujourd'hui, dans un monde où « on se compte », on peut se féliciter de constater que la parité est la norme dans la société des œnologues de France.
Le vin de Bordeaux ne reconnaît pas un genre, mais uniquement l'amour, le travail et la passion qui font les Grands Crus, mais aussi les petites merveilles que vous découvrirez dans nos Itinéraires des Bordeaux.